Pourquoi arrêter le grand-ecart et les faux-semblants est signe de bonne santé

Nous pratiquons tous cette prouesse équilibriste.
Le grand écart entre les mots et les attitudes est néfaste à bien des égards car le message perçu par les autres est dissonant et seule cette dissonance marquera les esprits.
Envie d’autre chose et d’asseoir votre leadership?

 

En dehors des scènes de danse professionnelle…
….la posture équilibriste du grand écart est tout à fait et définitivement nuisible à son auteur et son entourage. Et pourtant…le grand écart est très répandu autour de nous.
Il y a quelques années, une manager, jeune femme très instruite sur la notion même de leader moderne, responsable du talent management, avait tous les mots de développement des personnes, d’intelligence collective, d’ouverture, d’écoute etc… à la bouche.  Elle en avait une parfaite connaissance qu’elle répandait à longueur de journée autour d’elle avec grâce et élégance.
Ca, c’est une jambe du grand écart.
Pour ce qui est de l’autre jambe, symbolisant son comportement, elle en était très éloignée. En effet, cette manager férue de savoirs: micro-manageait, piquait les idées de son équipe pour se faire-valoir, cassait les élans et les désirs d’autonomie et d’initiatives de ses équipes, et faisait preuve d’autoritarisme exacerbé.
Voilà un exemple de grand écart.
Qui n’a pas rencontré dans sa vie professionnelle un manager qui vous disait : si tu as un problème, viens me voir, ma porte est toujours ouverte. Et le jour où, justement, vous avez besoin de lui parler: il vous reçoit (ça c’est la meilleure hypothèse) et pendant que vous lui expliquez votre situation il tapote sur son clavier et ponctue votre conversation de « mmmh » ou de « hanhan » Vous repartez dépité car il ne vous pas du tout écouté en réalité, et il vous lance « de rien ; reviens quand tu veux »
Ouvert, le manager ?
Autre exemple : les candidats aux élections prônent certaines valeurs dans leur discours, et semblent pourtant bien discordants avec ce qu’ils énoncent. Eux aussi pratiquent le grand écart.
Connaissez vous des personnes autour de vous qui ont cette souplesse ? Cherchez bien. Vous en avez trouvé une, n’est-ce-pas ?
2. Les effets du grand écart
Pas facile de montrer l’exemple tout le temps, direz-vous. Et pourtant, c’est si pregnant. Car en effet les conséquences d’un décalage « dire-faire » sont réellement négatives.
Quand une personne pratique le grand écart entre ses paroles et ses actions, elle est en plein paradoxe : « Faites ce que je dis et ne dites pas ce que je fais »
Elle n’est plus cohérente, perd en légitimité, en crédibilité, elle ne transporte plus, n’emmène plus ses troupes, elle n’est plus écoutée, ni suivie: on n’y croit pas !
« L’animus humanis » possède cette vertu intrinsèque qu’est la congruence.
Pour être suivi, être entendu, un trait très fin, très léger, souple, subtil et fragile à la fois nous renforce: l’exemplarité. Dans exemplarité il y a clarté du message. Cette exemplarité donne ses fondements à la confiance.
Il y a cette équation indiscutable à double sens qui ne laisse place à aucun doute:
paroles = actions.
Pratiquons nous le grand écart à notre insu ?
3. Et moi : grand-écars -je ?
Le plus curieux dans tout ça, c’est de se regarder dans le miroir, et de réaliser que parfois, l’on peut aussi avoir « cette souplesse » …plus ou moins grande….et s’écarter de ce que l’on voudrait voir se répandre autour de soi.
Quels sont nos freins : Manque de Courage ? De discipline ? D’humilité? Ou ?
Rassurez vous pourtant, ces écarts ne sont pas irréversibles.
C’est en cela que le coach peut vous aider : vous aider à confronter votre réalité comportementale et vos idées, puis à les réconcilier.

Nous Français, avons été dotés au cours de notre éducation d’un sens aigu de la critique qui fait notre particularisme et aussi notre force. Parfois elle peut même être targuée par la non compréhension qu’elle suscite : d’« arrogance »
Et si nous faisions un usage positif et progressiste de notre sens critique pour affûter et discerner nos paradoxes pour mieux les corriger?
Utilisons notre interrogation constante pour nous améliorer : suis-je aligné avec ce que j’attends des autres?
Et votre entreprise, son organisation et son fonctionnement sont-ils vraiment alignés avec les valeurs qu’elle prône?
Comme nous l’énonce Arnold Schwetzer : « L’exemplarité en Leadership n’est pas une des qualités du leader, elle est LA qualité du leader »
Alors, prêts à réduire vos grand-écarts et à aligner « le dire et le faire »?
Armelle Stoltz est Coach professionnelle certifiée chez Sens & Résonance
PCC à la Fédération Internationale de Coaching

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